13/10/25

« L’exil français d’Hannah Arendt »

Entretien avec Marina Touilliez, auteure de Parias, par Laure Salamon dans Réforme.

Le livre Parias. Hannah Arendt et la « tribu » en France (1933-1941), écrit par Marina Touilliez, chercheuse en science politique, donne à voir la philosophe allemande Hannah Arendt dans les difficultés de sa vie parisienne, entourée de ses amis, avant son exil aux États-Unis.

Pourquoi vous êtes-vous intéressée à Hannah Arendt ?

Coordinatrice pédagogique pour les élèves du secondaire au Mémorial de la Shoah, je devais réfléchir à un atelier sur les « indésirables ». Je travaillais depuis mes études sur la période de la Shoah et des années 1940, mais je n’avais jamais entendu parler des « indésirables », ces personnes internées comme ressortissants allemands dans des camps en France avant la mise en place d’une politique antisémite. Je me suis souvenue qu'Arendt était passée par le camp de Gurs. J’ai commencé à chercher des informations. Personne n’avait jamais raconté en détail son itinéraire en France. Avez-vous trouvé rapidement des informations sur elle et sa vie en France ? Hannah Arendt a beau être une intellectuelle de référence de nos jours, extrêmement citée, il n’existait pas de travail fouillé sur cette partie de sa vie. Assez vite, j’ai trouvé de la documentation : un extrait d’acte de mariage à la mairie...

Marina Touilliez