L’industrialisation de nos sociétés, la rationalisation de toutes les sphères de notre existence et la recherche de maîtrise totale (temps, espace, corps, relations humaines, etc.) trouvent leur justification dans l’idéologie du progrès, partagée par l’ensemble des courants politiques. Celle-ci postule que l’humanité s’inscrit dans un processus d’amélioration général qui se présente comme linéaire, cumulatif, continu et infini (des cavernes à la conquête de l’espace).
Cette idéologie établit un lien direct entre avancées technoscientifiques et améliorations sociales et politiques (exaltation de la croyance dans le bien-être matériel) ; elle dissocie l’analyse des mutations technologiques de leurs effets (la technique serait neutre, tout dépendrait de l’usage que l’on en fait).
Cette collection, constituée d’ouvrages collectifs, retisse des liens avec une tradition ouvrière et rurale de résistance à la modernisation capitaliste et participe à la refondation d’une critique radicale de l’idéologie du progrès et de tout discours prônant la croissance, le productivisme et le développement industriel et technologique.