Même si le temps de cerveau disponible est de plus en plus englouti devant les écrans, des librairies et kiosques résistent et continuent à faire vivre la culture de l'imprimé. Mais la presse écrite existerait-elle encore sans les subventions massives de l'État ? Désormais, avec l'augmentation du prix du papier et des frais d'impression, la chute du nombre de lecteurs de plus en plus fascinés par les ordinateurs, l'abrutissement général... des éditeurs se demandent combien de temps ils pourront tenir. La lutte contre l'emprise numérique et la défense des livres et journaux de papier sont au coeur de la décroissance, mais cette fois, est-ce la fin ?

Florent Souillot et Yves Marry : Depuis 20 ans, à Paris, ce sont plus de 400 librairies qui ont fermé pour devenir au choix des magasins de soins de beauté, des enseignes de vente de nourriture bio ou bien des commerces de smartphones. Une baisse historique, dans des proportions que seuls connaissent les marchands de journaux. Il faut dire que le nombre de grands lecteurs ne cesse de baisser et que, malgré les efforts des pouvoirs publics pour soutenir la presse et le livre, l'activité de lecture en elle-même recule chaque année.
Dans le même temps, les écrans ont envahi nos vies : smartphones, télévisions, consoles, tablettes, écrans publicitaires animés et autres objets connectés... on en compte déjà 7 par foyer en France, sur lesquels nous passons plus de 10 heures par jour en moyenne (...).

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