17/06/21

« La plus grande gueule des fortes têtes des lettres irlandaises »

Recension de Confessions d'un rebelle irlandais de Brendan Behan par Marie Chaudey dans La Vie.

Les lettres irlandaises ne manquent pas de fortes têtes. Mais avec Brendan Behan (1923-1964), on tient la plus grande gueule du lot. Cet enfant terrible de Dublin a voué sa trop brève existence à tous les combats pour l'indépendance de l'Eire, armes et plumes à la main. Son récit autobiographique débute en fanfare par sa libération d'une maison de redressement anglaise : on est en 1941, il a 18 ans, a été arrêté deux ans plus tôt en possession d'explosifs à Liverpool... Membre de l'IRA, Brendan Behan est tombé dans la marmite de la révolte dès l'enfance, élevé par une mère amie intime du leader républicain Michael Collins. Et quand Behan n'était pas incarcéré pour ses activités politiques, il écrivait comme un forcené en éclusant des pintes : son récit est aussi un grand tour des pubs irlandais et un festival de chansons populaires. Le tout dans une langue aussi verte que les prairies de son île. Les English s'en prennent plein la poire, le "paddy" leur tenant la dragée haute. Toute une époque. Laquelle s'interrompit trop vite pour l'écrivain poète, à force de brûler la chandelle par les deux bouts. Mais sa gouaille demeure. Roborative...

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