« Brasero n°5 : bien joué ! »
Recension de Brasero n°5 par Jean-Luc Porquet dans Le Canard enchaîné.
Le 1er août 1914, le gouvernement français décrète la mobilisation générale. Le 2 août, la liberté de la presse est suspendue. Le 27 août, alors que les premières défaites se succèdent, le général Joffe renvoie à l'arrière, dans la région de Limoges, 162 généraux et officiers supérieurs jugés incapables (d'où le verbe "limoger"). Le 10 septembre 1915, le premier numéro du "Canard enchaîné" paraît. Son éditorial annonce qu'il n'insérera, "après minutieuse vérification, que des nouvelles rigoureusement inexactes". Le 22 octobre, une loi menace de prison toute personne colportant rumeurs ou fake news (comme on ne disait pas encore). Et ça se met à dénoncer à tout-và...
"Savoir tenir sa langue !" : ce formidable article de l'historienne Anne Steiner ouvre le cinquième numéro de "Brasero", "revue de contre-histoire" annuelle. Suivent une vingtaine d'autres articles, sur le regretté Pierre Drachline, le très distrayant escroc et maître-chanteur Pierre-Louis Thiers (père d'Adolphe Thiers, le premier président de la IIIe République), le chanteur soixante-huitard Michel Corringe, etc. "Ce que nous défendons, c'est une histoire buissonnière, latérale et frondeuse", dit son éditeur. Bien joué ! (...).
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