« Une véritable plongée dans le monde des voyants, astrologues, mages, professeurs et autres fakirs des années 30 »
Recension de L'incroyable imposture du fakir Birman d'Olivier Cariguel par Arnaud Lhermitte dans la Revue de la Prestidigitation.
Voilà un curieux ouvrage sur un curieux personnage qui a mystifié son monde dans les années 30. Olivier Cariguel, historien de la vie culturelle du XXe siècle et journaliste littéraire s’est penché durant 5 ans sur la vie de Charles Fossez (1901-1952), un caméléon aux mille vies… dont celle du Fakir Birman.
À cette époque, le juteux commerce de la voyance et des horoscopes émerge en France. Il fait la fortune d’une ribambelle d’escrocs qui ont endossé les habits ou le visage de voyant, de mage ou de professeur. Une foule de clients issus de toutes les classes sociales croient leurs prédictions, qui ne sont pourtant qu’un tissu de généralités les plus banales.
Le plus célèbre membre de cette corporation est le « Fakir Birman », venu du music-hall et vite reconverti en astrologue de pacotille. Ni fakir, ni birman, cette vedette au fameux slogan « Dans l’ennui venez à lui » (slogan qui fut même parodié par Le Canard Enchaîné) n’était en réalité qu’un personnage fictif inventé de toutes pièces par Charles Fossez qui employa au moins deux fantoches pour incarner son Fakir Birman (un Français puis un Arménien) et qui rencontra un immense succès. À grands coups de publicités, il se mit en scène à maintes reprises, faisant des prédictions dont une des plus remarquées fut de connaître à l’avance les chiffres de la Loterie. Individu aux identités multiples, Charles Fossez s’est ensuite reconverti dans la lingerie féminine en créant la marque Barbara avant de se suicider. Sa réussite, due à ses talents de maître de la publicité et de la manipulation de masse, interroge la naïveté et la crédulité humaines (...).
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