En racontant l’histoire de cet escroc pittoresque, l’auteur s’amuse des naïvetés de l’entre-deux-guerres tout en soulignant combien elles annoncent nos crédulités d’aujourd’hui.

Il y a des imposteurs sympathiques, et d’autres qui révèlent mieux que personne l’époque qui les fabrique. Le « fakir Birman » appartient à cette seconde catégorie. Sous ce nom exotique un certain Charles Fossez, né à Tourcoing à la fin du XIX^e siècle, fit fortune dans les années 1930 en vendant à la France inquiète ce qu’elle aime tant acheter : du rêve, du charlatanisme et un peu de foi. Olivier Cariguel, historien méticuleux et connaisseur des marges de la culture populaire, raconte dans L’Incroyable imposture du fakir Birman cette aventure de la crédulité moderne. C’est un récit d’enquête, solidement documenté, mais aussi une méditation ironique sur la naissance du faux dans les sociétés de masse.

Fossez, ancien prestidigitateur sans gloire, eut très tôt l’intuition que la publicité valait miracle. Il se réinventa en mage oriental, fit imprimer des milliers d’images de lui en turban, et devint l’un des personnages les plus omniprésents de la presse des années 1930. Ses annonces… (...).

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