« Edmond Thomas, "Plein Chant" et contrechamp »
Recension de Plein Chant d'Edmond Thomas par Jean-Didier Wagneur dans Libération.
Écrit à partir d’entretiens avec l’éditeur, un ouvrage retrace à la manière d’un récit picaresque le parcours de l’enfant ouvrier devenu fondateur d’une maison engagée. Son catalogue fait la part belle à la littérature prolétarienne et aux auteurs oubliés.
Moins «bourges» que les bibliophiles, il y a les bouquineurs en quête perpétuelle d’auteurs et de titres dans lesdites bouquineries et brocantes, et aucun de ces lecteurs aventuriers n’ignore le nom d’Edmond Thomas et de sa maison d’édition Plein Chant, située à Bassac en Charente. C’est dans son catalogue qu’on trouve de la littérature prolétarienne, des textes oubliés du XIXe siècle, de l’excentrique, des monographies sur l’art de la typographie, des auteurs contemporains un peu tricards dans la librairie générale. C’est un merveilleux magasin plein de tentations, et quant à l’impression, c’est de la belle ouvrage, des livres non rognés, entretenant la tradition des vignettes, frontispices et illustrations, des papiers comme on n’en voit plus, et en plus, camarades ! pour des prix tout à fait démocratiques.
Edmond Thomas a toujours eu la réputation d’être un modeste et un taiseux, doublé cependant d’un rare connaisseur du monde du livre aux goûts littéraires aiguisés. Aussi faut-il féliciter Nathan Golshem, Klo Artières et Frédéric Lemonnier de l’avoir confessé sur sa vie qui débute comme un film de François Truffaut (...).
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