19/05/21

« Avec la résilience, il n'y a plus de solutions collectives, il n'y a que du consentement individuel »

Recension de Contre la résilience de Thierry Ribault dans la revue Aide-Mémoires (n°96, avril-mai-juin 2021).

Gunther Anders se demandait : « le malheur est-il un mérite ? ». A en lire Thierry Ribault, c'est ce que la résilience voudrait nous faire gober. Ce concept, cette « imposture solutionniste » met en avant la perte, la chute comme moyen de rebondir, de se dépasser mais ne serait-ce pas plutôt un moyen de nous tenir en laisse, ne donne-t-elle pas le moyen de nous gouverner « par la peur de la peur » ? Ne serait-ce pas nous dire que « Oui, il y aura des catastrophes et nous ne pourrions rien y changer sauf à être résilient » ? Avec la résilience, il n'y a plus de solutions collectives, il n'y a que du consentement individuel ! Une analyse sur la « politique de résilience », suite à Fukushima à appliquer à la gestion politique de la pandémie.

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Thierry Ribault